Les Médias Sociaux au Pays des PME

La plupart des PME montréalaises ont déjà pour outils un site web et une liste de courriels qui servent à informer leurs clients et promouvoir leurs produits. Certains ont aussi une page Facebook, Instagram, Twitter, YouTube ou LinkedIn. Il leur manque cependant le temps et les ressources nécessaires à l’optimisation de la performance de ces outils de communication.

Dans le rapport La PME au Québec Profil comparatif on souligne que 97,7 % des entreprises québécoises sont des PME : une proportion parmi les plus élevées au Canada.[1] En 2014, le groupe des 50-64 ans comptait le pourcentage le plus élevé de propriétaires de PME au Canada, soit 47,4 % pour les petites entreprises et 51,0 % pour les moyennes entreprises.[2] En 2015, le Québec comptait  235 075 petites et 4 301 moyennes et 590 grandes entreprises.

Les PME reconnaissent le besoin de se positionner dans ce vaste marché en ligne où des millions de consommateurs passent leur temps libre à consulter et à interagir sur les réseaux sociaux. Le Web présente un avantage indéniable pour les PME : même avec un budget modeste, n’importe quelle entreprise peut accroître sa présence en ligne, fidéliser des clients et convertir les clients potentiels en acheteurs.

C’est dans le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques qu’existe le plus grand nombre de naissances de PME (13 820) et de décès (12 590). Dans un monde où les ressources sont limitées, les auteurs du rapport sont de l’avis que l’innovation constitue la façon la plus rapide pour les PME d’accroître la productivité et de stimuler la croissance économique.

Ces entrepreneurs connaissent bien leur domaine d’expertise mais ont tendance à se sentir désemparés par les nombreux changements qui s’opèrent actuellement dans le marché depuis l’avènement du commerce électronique. Ces individus ont travaillé fort pour réussir en affaires, mais tardent à embrasser les nouvelles technologies. Ils n’ont ni le temps ni les compétences nécessaires pour assurer le succès de leurs entreprises en ligne. Ils sont conscients du besoin d’augmenter la présence en ligne de leurs produits et services, mais face à l’inconnu, ils hésitent à investir.

De nos jours, une forte présence en ligne est essentielle à l’optimisation opérationnelle d’une entreprise.

Il existe 235 075 petites et 4 301 moyennes entreprises au Québec dont la grande majorité est située dans la région du grand Montréal. En théorie, ils pourraient tous profiter de l’implantation d’outils promotionnels servant à augmenter leur présence en ligne. Ils ont en commun des besoins en TI (Technologies de l’information), en communications et en marketing, sans avoir le revenu nécessaire pour l’embauche d’un employé à temps plein pour s’occuper de ces besoins. Ils préfèrent embaucher des pigistes au besoin pour les dépanner. Leur méthode préférée de marketing demeure l’envoi par courriel à des listes de clients comprenant souvent des milliers de noms de clients francophones et anglophones accumulés au cours des années. Comme leur clientèle est bilingue, leurs sites web (et autres outils promotionnels) doivent être conçus dans les deux langues, ce qui implique l’embauche de pigistes bilingues.

De nos jours, une forte présence en ligne est pourtant essentielle à l’optimisation opérationnelle d’une entreprise. Il est nécessaire pour elle de s’armer d’innovation et de créativité afin de faire entendre sa voix parmi le fleuve d’informations qui circule sans cesse sur les divers réseaux sociaux. Une stratégie ciblée centrée sur les médias sociaux et le marketing numérique, accompagnée d’un investissement minimal en capital, peut augmenter considérablement les chances de succès des PME montréalaises qui n’ont pas encore fait le saut. Leurs cadres d’affaires sont appelés à se transformer progressivement afin de tenir compte d’un marché de produits axé principalement sur des ventes en ligne et un marché de services fortement influencé par leur présence en ligne. L’avenir appartiendra aux commerces qui sauront s’ajuster à cette nouvelle tendance de la part des consommateurs.

[1] Principales statistiques relatives aux petites entreprises – Centre de services Web Innovation, Sciences et Développement économique Canada; La PME au Québec Profil comparative, juin 2016

[2]  Principales statistiques relatives aux petites entreprises – Centre de services Web Innovation, Sciences et Développement économique Canada

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